XII Samarkande est située au milieu de cette riche oasis qu’arrose le Zarafchane, à travers la vallée de Sogd. Une petite brochure, dont j’ai fait achat à la gare, m’apprend que cette grande cité pourrait bien occuper un des quatre emplacements où les géographes « s’accordent » à placer le Paradis Terrestre. Je laisse cette discussion aux exégètes de profession... Incendiée par les armées de Cyrus, trois cent vingt-neuf ans avant Jésus-Christ, Samarkande fut en partie détruite par Genghiz-Khan, vers 1219. Devenue la capitale de Tamerlan, cette situation, dont elle pouvait certainement s’enorgueillir, ne l’empêcha pas d’être ravagée par les nomades du XVIIIe siècle. On le voit, c’est avec ces alternatives de grandeurs et de ruines qu’ont débuté les villes importantes de l’Asie centrale.