IIILe cadavreVers six heures du soir, ses opérations terminées, M. Filleul attendait, en compagnie de son greffier, M. Brédoux, la voiture qui devait le ramener à Dieppe. Il paraissait agité, nerveux. Par deux fois il demanda : – Vous n’avez pas aperçu le jeune Beautrelet ? – Ma foi non, Monsieur le juge. – Où diable peut-il être ? On ne l’a pas vu de la journée. Soudain, il eut une idée, confia son portefeuille à Brédoux, fit en courant le tour du château et se dirigea vers les ruines. Près de la grande arcade, à plat ventre sur le sol tapissé des longues aiguilles de pin, un de ses bras replié sous sa tête, Isidore semblait assoupi. – Eh quoi ! Que devenez-vous, jeune homme ? Vous dormez ? – Je ne dors pas. Je réfléchis. – Il s’agit bien de réfléchir ! Il faut voir d’abord. Il fa