CHAPITRE VII-2

2527 Words

Il était près de onze heures, lorsque Mouret jeta ses cartes avec quelque dépit. « Allons, j’ai encore perdu, dit-il. Je n’ai pas eu une belle carte de la soirée. Demain, j’aurai peut-être plus de chance… À demain, n’est-ce pas, madame ? » Et comme l’abbé Faujas s’excusait, disant qu’ils ne voulaient pas abuser, qu’ils ne pouvaient les déranger ainsi chaque soir : « Mais vous ne nous dérangez pas ! s’écria-t-il ; vous nous faites plaisir… D’ailleurs, que diable ! je perds, madame ne peut me refuser une partie. » Quand ils eurent accepté et qu’ils furent remontés, Mouret bougonna, se défendit d’avoir perdu. Il était furieux. « La vieille est moins forte que moi, j’en suis sûr, dit-il à sa femme. Seulement elle a des yeux ! C’est à croire qu’elle triche, ma parole d’honneur !… Demain, i

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