Chapitre 4 L e jour du mariage, Agnès Lockwood était assise seule dans le petit salon de son appartement de Londres, brûlant les lettres qui lui avaient été écrites autrefois par Montbarry. Dans le portrait si minutieux que la comtesse avait tracé d’elle au docteur Wybrow, elle avait passé sous silence un des charmes les plus grands d’Agnès : l’expression de bonté et de pureté de ses yeux, qui frappait tous ceux qui l’approchaient. Elle semblait beaucoup plus jeune qu’elle n’était réellement. Avec son teint clair et ses manières timides, on était tenté de parler d’elle comme d’une petite fille, bien qu’elle approchât de la trentaine. Elle vivait seule avec une vieille nourrice qui lui était toute dévouée, d’un modeste revenu, suffisant à peine à leur entretien à toutes deux. Pendant qu’