CDLVe nuit Bakhtzeman, après la bataille, élevait jusqu’aux cieux les exploits de Khadidan, et la bravoure qu’il avait montrée en s’exposant au danger comme un simple soldat : « Sire, lui disait-il, avec autant de valeur et d’habileté, et secondé par de telles troupes, vous êtes sûr de triompher de tous vos ennemis. – Comment, lui répondit Khadidan, tu te vantes d’être instruit et expérimenté, et tu crois que la victoire dépend du nombre ou de la valeur des hommes ? – Oui, sire, répondit le roi détrôné, telle fut toujours mon opinion. » Tu te trompes grossièrement, reprit avec vivacité Khadidan : malheur, et trois fois malheur à quiconque met sa confiance en tout autre qu’en Dieu ! L’armée la plus nombreuse et la plus formidable en apparence n’est qu’un pompeux appareil, un attirail impo