DCXLVIIIe nuit L’esclave noir et les cavaliers étant retournés près du vizir, leur maître, l’esclave se jeta à ses pieds et lui dit en pleurant : « Seigneur, depuis bien des années vous servez le roi Azadbakht avec tout le zèle dont vous êtes capable, et jamais vous n’avez rien fait de contraire à ses intérêts et à ceux de l’état ; mais vous avez travaillé inutilement : le roi n’a pour vous aucune estime, ni aucun égard pour vos longs et fidèles services. – Que signifie ce discours ? dit Isfehend, et quelle preuve as-tu que le roi ne fasse aucun cas de ma personne et de mes services ? » L’esclave fit alors à son maître le récit de ce qui venait d’arriver. Le vizir, en apprenant cette nouvelle, se sentit enflammé de colère, et résolut de se venger de l’affront qu’il venait de recevoir ; i