CDXLVe nuit Sencharib lui-même ne tarda pas à se repentir de la précipitation avec laquelle il avait fait périr Hicar. Il envoya chercher Nadan, lui commanda d’assembler les amis et les parents de son oncle, de prendre avec eux le deuil, de pleurer, de s’affliger, de se couvrir la tête de cendres, et d’observer toutes les cérémonies par lesquelles on a coutume de faire éclater la douleur publique et particulière à la mort des personnes les plus distinguées, qui sont également chères à l’état et à leurs familles. Nadan, au lieu de faire ce que le roi lui avait commandé, réunit une troupe de jeunes gens aussi méchants que lui, les conduisit à la maison de son oncle, et leur fit servir un grand repas, où régna le désordre et la licence : on maltraita les serviteurs d’Hicar ; on insulta ses