Il se passa, peu de semaines après, que je pus aller et venir dans la maison, comme avant, et commençai à me sentir plus forte ; mais je continuai d’être mélancolique et renfermée, ce qui surprit toute la famille, excepté celui qui en savait la raison ; toutefois ce fut longtemps avant qu’il y prît garde, et moi, aussi répugnante à parler que lui, je me conduisis avec tout autant de respect, mais jamais ne proposai de dire un mot en particulier en quelque manière que ce fût ; et ce manège dura seize ou dix-sept semaines ; de sorte qu’attendant chaque jour d’être renvoyée de la famille, par suite du déplaisir qu’ils avaient pris sur un autre chef en quoi je n’avais point de faute, je n’attendais rien de plus de ce gentilhomme, après tous ses vœux solennels, que ma perte et mon abandon. À l