CHAPITRE XI En robes de chambre Nous étions ainsi restés étendus, tantôt bavardant, tantôt nous endormant brièvement ; de temps à autre Queequeg jetait affectueusement ses brunes jambes tatouées par-dessus les miennes puis les retirait, tant nous nous sentions libres, fraternels et sans contrainte ; quand enfin nos causeries eurent chassé la plus légère somnolence, nous nous sentîmes d’humeur à nous relever bien que l’aube fût encore loin de poindre. Oui, nous étions tout à fait réveillés, à tel point que notre position allongée commença à nous peser et que, progressivement, nous nous retrouvâmes assis, les couvertures bien bordées, appuyés à la tête du lit, nos quatre genoux serrés et levés contre nos poitrines, nos deux nez penchés sur nos rotules comme si elles eussent été des bassino