CHAPITRE III LA VIEILLE CALABOUSSE LE DESTIN FRAPPE À LA PORTE La vieille calabousse, où les vagabonds avaient si longtemps cherché un asile, est une bâtisse rectangulaire, enclose d’un mur bas, à l’angle d’une avenue ombragée de l’ouest de la ville, un peu en deçà du Consulat britannique. On voyait à l’intérieur une cour herbue, jonchée de détritus laissés par ses occupants de hasard. Sur la cour ouvraient six ou sept cachots, dont les portes, jadis verrouillées sur des matelots récalcitrants, pourrissaient dans l’herbe. Il ne subsistait d’autre indice de leur ancienne destination que les barreaux rouillés, aux fenêtres. Dans l’un de ces cachots, le sol avait été à demi déblayé ; contre la porte se trouvait un seau plein d’eau (le dernier objet mobilier en la possession des trois misé