En suivant le regard effrayé de Laurence, il aperçut, auprès de la cheminée, un homme tout habillé de noir, assis dans un fauteuil de paille. Celui-là était immobile et semblait attendre. À un mouvement qu'il fit et qui tourna vers la lumière les traits de son visage, Étienne reconnut le premier des deux voyageurs, descendu dans la soirée au cabaret de Redon où Mathurin et lui avaient fait halte : l'Anglais, puisque Mathurin, qui s'y connaissait, voulait que ce fût un Anglais. Sans doute aussi l’homme noir de la veillée du bourg d'Orlan. À cette heure où les apparences semblaient confirmer si énergiquement les propos du village, Étienne s'étonna de trouver en lui-même plus de curiosité que d'indignation. En traversant les appartements du manoir, il s'était dit : « Si cet homme est là véri