Février 1830
Allonger dans les jardins de notre maison, je rigole avec mes jeunes sœurs. Nous regardons les gens passés et nous moquons d’eux. Sarah, Suzanna, Sabine et moi.
_ Avez-vous remarqué qu’il ne portait pas de chapeau.
_ Il doit être de la basse société.
_ Certainement un livreur ou un serviteur.
_ Pensez-vous que notre frère va le recevoir ?
_ Très certainement, il va sûrement traiter avec son maître par la suite.
_ Je me demande qui il serre.
_ Tu ne vas pas tarder à le savoir, regarde. Un carrosse est resté en attente devant le portail.
_ Oh, revoilà le serviteur. Il a vraiment une drôle de tête.
On rigole toutes les quatre et partons jusqu’à la demeure afin de voir qui est le maître de ce drôle de bonhomme. Dissimulé dans le petit salon, nous prenons le thé de manière à être face au bureau de notre frère. Depuis la mort prématuré de notre père, c’est lui l’homme de la maison. Il gère notre fortune et prend soin de nous. Je le trouve très courageux à gérer tout ça à seulement 22 ans. Quant à notre mère, elle nous a quittées voilà 13 ans. En donnant naissance à Sarah, la plus jeune de mes sœurs. Suzanna et Sabine ont quant à elle, 15 et 17 ans. Je suis la plus grande des filles. À 19 ans, je devrais déjà être marié et avoir au moins deux enfants, si j’écoute mon frère. Mais j’ai réussi à y échapper jusqu’ici. Car pour moi, j’ai tout mon temps. Je n’ai pas envie de me marier et d’avoir des bébés tout de suite. J’aimerais avant tout voyager. Et pour mon plus grand soulagement, mon frère ne m’a jamais forcé à rien depuis qu’il est à la tête de la famille. Nous rigolons encore un bon moment avec de voir la porte du bureau s’ouvrir, laissant un homme sortir par celle-ci. Celui-ci semble aussi grand que mon frère. Des cheveux un peu plus longs que la normale qui cachent une partie de son visage. Son regard, d’un bleu si clair me glace le sang. Une vilaine cicatrise semble barré son œil droit… Ses yeux se dirigent un instant vers le petit salon. Ce posant sur… Sur moi ! Une sensation de froideur coule tout le long de mon dos… Il sourit apparaît sur sa joue gauche et il s’incline comme pour nous dire bonjour. Ma sœur se penche vers moi et me chuchote à l’oreille…
_ Quelle horreur, cet homme est d’une laideur avec cette cicatrice.
_ Dommage, sans ça il serait plutôt mignon. Dit mon autre sœur.
_ Léolia vient dans mon bureau.
Je tourne la tête surprise vers la porte d’entrée. Pourquoi Filipe me fait-il demander ?…
_ Léo, tout de suite.
_ … Je viens…
Je me tourne vers mes sœurs et chercher leur soutient. Mais elle semble trouvée leur thé ou leur livre plus intéressant… Je finis par me lever et pars vers le bureau. À peine suis-je entrée que la porte se ferme derrière moi. Il fait le tour de son bureau et s’assoit calmement. M’invitant à en faire autant. Je prends place et attends patiemment qu’il parle…
_ Tu as pu voir qu’un homme est sorti de ce bureau juste avant toi.
_ Oui… Nous l’avons vu. Es-tu en affaires avec lui ?
_ … Plus ou moins… Nous avons effectivement une affaire commune. Et dorénavant, tu en feras également partie.
_ Comment ça ?
_ Je viens de lui proposé ta main… Félicitations, tu es fiancée.
_ Que… QUOI !!! Mais, es-tu fou !!! De quel droit !!!
_ J’en ai tout à fait le droit, étant ton tueur légal !!!! Je t’ai laissé deux ans pour trouver par toi-même un fiancé. Deux ans où je t’accompagnais dans différent bal afin que tu choisis toi-même l’homme à qui tu pourrais te marier. Mais personne n’était à ton goût et tu t’obstinais à les repousser.
_ Je n’ai pas repoussé ses hommes.
_ Tu as éconduit cinq gentils hommes qui t’avaient fait l’honneur de te demander quelque rendez-vous. Tu n’en as vu aucun en privé !!
_ Mais, il ne m’intéressait pas !!!
_ J’en suis tout à fait conscient. Et c’est pour ça que j’ai décidé de prendre les choses en main !! J’ai accepté l’offre de Lord Cameron. Tu te marieras avec lui dans une semaine.
_ Et si je refuse !!
_ Tu ne vas pas refuser. Cette fois, je ne te laisse pas le choix. Tu épousera Lord Cameron. Ainsi, tu feras honneur à la famille et tu mettras tes sœurs à l’abri d’un scandale.
_ Un scandale ???
_ Quel Scandale ??
_ Celui de t’avoir vu en compagnie de Lord Cameron seule la nuit dans les jardins !
_ Mais c’est faux !!!
_ Vraiment ? En es-tu certaine ? Penses-tu que tes petites sorties nocturnes n’ont pas était vu.
_ Quoi !! Mais, je ne faisais que prendre l’air et j’ai toujours était seule !!!
_ Et bien… Plus maintenant. Tu as étais vu en sa compagnie.
_ Qui à dit cela !!
_ … Moi. Moi, je l’ai dit en accord avec Lord Cameron.
_ C’est un mensonge éhonté !!
_ Tu ne m’en as pas vraiment laissé choix.
_ Pourquoi fais-tu cela !!!
_ Parce qu’il est tant que tu prennes ta vie en main !! Tu ne vas pas flâner toute ta vie en rigolant comme une idiote avec tes sœurs !! Tu as 19 ans, il est tant que tu fasse ce que l’on attend de toi !!
_ Et qu’est-ce qu’on attend de moi au juste !!!
_ Que tu te maries et que tu donnes un héritier au lord !! À près tout, les femmes ne sont bonne cas sa !!
_ Je ne suis pas une pouliche !!!
_ Non, ça, c'est sûr. Elles sont bien plus rentables et mettent bas sans poser de question, qu’importe quelle étalon on lui donne !!
_ Oh !!
_ Maintenant, va dans ta chambre et prépare-toi pour ta nouvelle vie !!
_ Je n’ai donc aucune valeur à tes yeux !!
_ Léolia, j'ai quatre sœurs. Et à la mort de notre père, c’est à ma charge que l’ont vous a confié. Et j’ai la tache de toutes, vous casez sans exception à de bon parti. Et lord Cameron est un très bon parti. Estime-toi heureuse qu’il n’ait que 23 ans. Cela ne fait pas un si grand écart entre vous. Je connais de jeunes épouses dont le mari pourrait être leur grand-père. Imagine un peu ce qu’elles doivent endurer dans leur lit conjugal.
À ses mots, je rougis à ce que cela signifie. Mais là encore, je ne peux que l’imaginer, car mon éducation ne me permet pas de savoir ce que les femmes endure dans ce fameux lit conjugal. J’aimerais poser la question à Filipe. Mais je crains qu’il ne m’envoie promener… Peut-être aurais-je des réponses par d’autres femmes plus expérimentées… Mais qui ??…