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The Divine Flame

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À l'été 1973, Nora Thalis, jeune diplômée de l'Université de Cambridge, retourne chez elle, à Bedford. Femme libre et impétueuse, elle n'a qu'un but depuis ses douze ans: devenir une poète publié, mais pour cela, elle doit aller à Londres.

Afin de ressembler les fonds nécessaires à son départ, elle décide de travailler dans la boutique d'électroménager de ses parents. Alors que tous semblent se dérouler selon ses plans, l'arrivée d'un nouveau vicaire, jeune et anti-conformiste va bouleverser ces certitudes et remettre en question ses idéaux.

La liberté ou le devoir? L'amour ou la foi? L'orgueil ou la fierté? En pleine révolution sexuel et sociale, Nora et Jake sauront-ils faire les bons choix?

* Vicaire : pasteur de l'église Anglican d'Angleterre. Il peut être célibataire ou marié.

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Chapitre 1
Nora Je regarde depuis plus de vingt minutes le petit couple de personnes âgés entré plutôt, essayer de choisir un poste de télévision. Nous avons la chance (ou la malchance) d'être le seul magasin dans toute la ville à en vendre.  À Bedford, il n'y a pas beaucoup de distraction, si ce n'est: le Pub du coin ou le cinéma. L'achat d'une télévision est en général un grand bouleversement dans le quotidien.  Jusqu'à 16h, le magasin est presque désert... mais dès que la sonnerie du lycée d'en face retentit, nous sommes instantanément envahit par une horde de gens avides de voir les nouveaux objets à la mode! Du tourne-disque, en passant par les vinyles mais aussi les appareils électroménagers... il n'y a rien que nous ne vendions pas! Je savais qu'en revenant travailler dans le magasin de mes parents, je me ferai facilement de l'argent et que j'atteindrais la somme que je me suis fixée en un temps record! La vie à Londres étant assez cher, je ne peux pas m'y installer sans mettre de l'argent de côté car je pars pour ne plus revenir. Bedford est déjà mon passé et Londres est en passe d'être mon futur. Finalement, c'est le modèle le moins cher que le vieux couple choisi. Mon père s'occupe poliment d'eux, remplissant même les papiers nécessaire à leur place. Il ne peut pas s'en empêcher, la bienveillance étant son deuxième prénom. Ma mère lève les yeux au ciel, lorsqu'il l'entend leur promettre de livrer le téléviseur chez eux pour qu'ils n'ai pas à se déplacer. Lorsqu'ils partent, je sais déjà qu'il va passer un sale quart-d'heure.  - Tu ne peux vraiment pas t'en empêcher pas vrai? Dit ma mère d'un ton réprobateur.  - Quoi? - Les livrer? Il habitent à l'autre bout de la ville! En plus, tu ne leur à pas fait payer le supplément, je suppose.  - Ann... Mr et Mme Johnson ne roulent pas sur l'or, tu le sais très bien! Ce sont des gens d'un certain âge et je ne veux pas qu'ils se cassent quelque chose, parce-qu'ils auraient voulu se débrouiller tous seuls! - Et je suppose que tu vas aussi d'occuper de l'installation?  - Même les clients les plus hardis ont du mal à s'en sortir, alors eux... je n'ose même pas l'imaginer! - Oh Mitchell! Qu'est-ce-que je vais bien faire de toi?! - Tu vas continuer à m'aimer... comme tu le fais depuis 23 ans maintenant. Répond-t-il naturellement.  Il l'embrasse sur la joue et retourne à ses affaires, comme-ci de rien n'était. Quant à ma mère, elle n'est déjà plus en colère et elle reprend sa comptabilité. Et ils font ça toute la journée... depuis toujours.... Mes parents. Mes héros. ... Le lendemain Un fin rayon de soleil s'échappe du rideau épais de la fenêtre de ma chambre. Il vient caresser mon visage, s'infiltrant entre mes paupières. C'est dimanche et je n'ai pas envie de sortir de mon lit! Alors que je mets la couette sur ma tête pour me cacher de cette intrusion, ma mère entre en trombe dans la pièce, tirant sur le rideau, faisant entrer définitivement le jour dans ma chambre. - Maman! Mais qu'est-ce-que tu fais! Dis-je, exaspérée. - Lève toi! On va à l'église! Me répond-t-elle, autoritaire.  - Quoi? Tu rêves! Répondis-je, m'enfonçant encore plus profondément dans mon matelas.  - Il y a un nouveau vicaire à la paroisse et j'ai dit à madame Griffin que je le recevrai en son absence.  Madame Griffin gère depuis toujours le presbytère où loge les vicaires de la paroisse. Elle est chargée de les recevoir, de les loger et de leur préparer à manger. Elle est parti à Winchester il y a deux jours, afin de s'occuper d'une soeur malade, je crois... et ma mère, qui n'a rien trouvé de mieux que d'hérité de cette responsabilité! - En quoi ça me concerne? Dis-je exaspérée. - Nous devons faire bonne impression, nous devons donc nous rendre à la messe en famille, au moins pour ce dimanche, ensuite, nous déjeunerons à l'office avec lui, pour qu'il ne soit pas tout seul. Le révérend Danton ne revient que demain de son congé.  - En quoi ta fille de 22 ans t'es indispensable pour cette tâche? Officiellement, je n'ai plus à t'obéir. Elle prend le bas de ma couette et la tire si rapidement, que j'ai juste le temps de sentir l'air glacé souffler sur ma peau.  - Maman! Dis-je irritée par son geste.  - Tu vis ici et tu es mon seule enfant, tu vas donc te lever, te préparer et mettre tes petites fesses dans la voiture. Sinon, je te vire du magasin et tu pourras dire adieu à ta vie à Londres! - Pourquoi? Pourquoi à chaque fois que je ne veux pas faire quelque chose, tu me fais du chantage avec un licenciement?  - Parce-que c'est mon arme ultime face à ton insolence! Dit-elle avec fierté. C'est juste l'histoire d'une demi-journée, après tu pourras faire ce que tu veux, je ne te demanderais plus rien. Se radoucit-elle. - Je ne te crois pas... mais comme je n'ai pas le choix, je vais me lever.  Je profite une dernière fois du peu de chaleur qui reste encore dans le lit, puis décide finalement de l'accompagner à l'Église... ... Nous arrivons à 8h30 au presbytère. C'est une grande maison en pierre à deux étages, assez confortable. Il y a quatre chambres, une salle de bain, une grande cuisine et un salon-salle à manger. J'enrage encore d'avoir eu à me lever aussi tôt un dimanche car habituellement à cette heure-ci, je suis dans mon lit, en train de rêver de la vie que je mène avec Mick Jagger! Malheureusement mon existence fictive avec Mick devra attendre car pour l'heure, nous vérifions si tout est en ordre pour recevoir le grand pasteur tant attendu! Ce doit être certainement un  homme austère et rabougri qui passe son temps à faire des leçons de morales, alors qu'il ne connait rien de la vraie vie! - Ne t'en fais pas, ta mère et moi ferons l'essentiel de la conversation, tu n'auras qu'à sourire et acquiescer poliment. Me souffle mon père, constatant mon manque d'enthousiasme.  - Et je raterai l'occasion d'avoir une franche discussion sur l'oppression des femmes dans la religion avec ce cher nouveau curé? Il n'en est pas question! - Si tu veux entamer une joute verbale avec lui, l'appeler curé n'est pas un bon début. C'est un pasteur ! Dit ma mère. - Curé, vicaire, pasteur... c'est la même chose! - Les curés ne peuvent pas se marier, les vicaires et les pasteurs en revanche le peuvent. - Merveilleux! Nous allons servir un homme d'église qui à le droit d'avoir une vie sexuelle! On a prévu de lui servir du champagne pour cet exploit! - Nora! Dit ma mère faussement outrée. Nous sommes dans un lieu saint! - Nous ne le sommes pas! Le presbytère n'est pas l'église.  - C'est la même chose! répond-t-elle.  - Je ne comprendrais jamais pourquoi dès que quelqu'un est censé représenter une religion quelle qu'elle soit, on cesse d'être soit même. Regardez-vous, vous vous êtes habillés comme-ci vous alliez à un banquet, vous apprêtant à faire des courbettes à un homme qui ne sait rien de vous, mais à qui vous voulez plaire! Pourquoi? Parce-que vous pensez qu'il va vous ouvrir les portes du Paradis? - Vous avez raison. Dit une voix rauque qui me fait sursauter. Nous nous retournons tous les trois vers l'entrée et nous y voyions un jeune homme brun, aux yeux vert perçant, un casque de moto à la main, portant un blouson de cuir.  - Que puisse-je faire pour vous jeune homme? Demande mon père avec autorité.  - Je suis Jake Wallace. Le nouveau vicaire. Je cherche madame Griffin.  - Elle... elle n'est pas là, c'est moi qui suit chargée de vous accueillir. Dit ma mère, d'une voix troublée. Je suis Ann Thalis. Dit-elle en venant lui serrer la main. Et voici mon mari, Mitchell et ma fille Nora.  Il me tend une main que je lui serre un peu désorienté. Alors que nous échangeons un bref regard, je remarque qu'il a les yeux d'un vert presque sibyllin. C'est une couleur que je n'avais jamais vu auparavant. - Je suis confus, je ne m'attendais pas... À ce que vous soyez si... que vous paraissiez... bredouille mon père. - Si jeune? Dit-il comme ayant l'habitude. Les gens s'attendent souvent à un vieil homme grabataire, j'espère que vous n'êtes pas déçu? - Non! Au contraire! La paroisse à besoin de sang neuf! Vous vous entendrez bien avec le révérend Danton, il est de la même génération que vous. Il vit ici aussi, mais il n'est pas là pour le moment, il rentre demain.  - Où puis-je déposer mes affaires?Demande-t-il .  - Ah oui! Venez avec moi, madame Griffin a préparée une chambre pour vous. Indique ma mère.  Elle passe devant lui et il la suit. Nous restons dans le salon, mon père et moi.  - Si je m'attendais à ça... dit-il encore surpris. Il ne ressemble pas du tout un homme d'église... il est plus proche d'un rebelle tout droit sortie d'un film hollywoodien! Je regarde par la fenêtre et remarque une moto noire garée dans la cours. Mon père a raison, c'est surprenant qu'un jeune homme tel que lui soit dans une telle position. Vicaire? À Bedford qui plus est! Je n'ai pas le temps de pousser ma réflexion plus loin, que ma mère et lui descendent déjà nous rejoindre. Ma mère rit joyeusement à quelque chose qu'il a certainement dû dire et on dirait une midinette à la sortie d'un concert des Beatles.  - Bon et bien, nous nous verrons à l'église. Je vous laisse prendre vos aises au presbytère, nous viendrons déjeuner avec vous après l'office révérend Wallace.  - Appelez-moi Jake, je préfère et merci encore pour votre accueille et pour le futur déjeuner.  - Oh mais ce n'est rien, c'est la moindre des choses... dit-elle rougissante.  Alors que nous quittons la maison, je jette un coup d'oeil discret dans sa direction et me rends compte qu'il a les yeux rivés sur moi. Nous montons tous les trois dans la voiture et partons vers l'église.  ... Ma mère à tenue à ce que nous nous asseyons au premier rang. C'est donc calée au bout du banc que j'écoute le prêche du nouveau révérend. Si nous avons été surpris par sa tenue de motard à son arrivée, lorsqu'il porte l'habit on dirait un autre!  Il est comme transfiguré. Il est jeune, grand, à la carrure athlétique, mais il porte sa robe avec une certaine forme de grâce. Il est à la fois calme et intense. En me retournant furtivement, je remarque qu'il a déjà un petit groupe d'admiratrices, qui lui lance des regards énamourés. Je roule des yeux avant de me concentré à nouveau sur ce qu'il se passe devant moi. Un paroissien lit à présent un psaume et le révérend est assis sur son siège. Il l'écoute tranquillement et puis soudain, nos regards se croisent. Pendant quelques secondes, ses deux iris émeraudes me sondent. Je retiens ma respiration et j'entends mon cœur cogner dans ma poitrine. Il a un regard si intense, que s'en est presque envoutant. Lorsqu'il retrouve sa place devant le pupitre, je reprends mes esprits, intriguée par cet homme qui a tout d'une énigme à résoudre... ... Bien que je ne sois pas assidue en ce qui concerne la messe dominicale, l'office de ce matin n'a pas été le calvaire auquel je m'attendais. Le rythme soutenu donné par le révérend Wallace à en quelque sorte rendu les choses plus vivante. Son petit discours de la fin, avait pour thème: le jugement. La façon dont on juge les autres, mais aussi nous même et bien évidemment le jugement de Dieu, du moins ce que nous en imaginons. J'ai trouvé ses paroles pleines de bons sens. J'ai vu les vieilles ouailles paroissiales, habituées aux discours accusateurs, avoir le hoquet devant autant de liberté et de compréhension, et cela m'a en quelques sorte réjouit.  C'est avec une certaine impatiente que j'aborde le repas qui nous attend. J'ai énormément de questions à lui poser et sur toutes sortes de sujets.... Pour le déjeuner, ma mère a mis les petits plats dans les grands. Nous avons droit à un menu qu'elle réserve d'habitude aux anniversaires: boeuf wellington, pomme de terre sautés et asperges du jardin. Jake semble apprécier car il ne cesse de la complimenter sur sa cuisine. Il a les manières d'un homme de la bonne société mais il se dégage aussi de lui une sorte d'exaltation, qui jure avec le visage impassible qu'il donne à voir.  - Je vous remercie infiniment Ann pour ce repas, cela faisait une éternité que je n'avais pas aussi bien mangé, sans vouloir offensé les cuisiniers de la pension où j'étais... - Oh... merci révérend! Jake fronce légèrement les sourcils et elle se reprend.  - Jake. Dit-elle les joues légèrement rosies. Cela fait du bien d'entendre de tels compliments. Rajoute-t-elle à l'adresse de mon père.  - Qu'est-ce-que tu racontes... tu sais très bien que j'adore ta cuisine! - Tu ne me le dis jamais! - Depuis le temps qu'on est ensemble, je ne vais pas me répéter tous les jours. Dit-il en prenant une bouchée de boeuf.  - Décidément mon pauvre Mitchell, tu ne comprends vraiment rien. Ajoute-t-elle avec dédain. - Pourrions-nous savoir dans quelle pension étiez-vous avant de venir ici? Demandais-je l'air de rien.  - J'étais à Manchester. C'est là que j'ai suivi ma formation pour occuper le poste de vicaire. J'y suis resté deux ans.  - Vous êtes dans les ordres depuis deux ans?  - Non. Quatre. Avant ça, j'étais dans une abbaye, une sorte de monastère si vous préférez.  - On vous laissait faire de la moto dans ce monastère? Demandais- je amusée.  Il esquisse un petit rire, tout en finissant sa bouchée.  - Je l'ai acheté pour venir ici. Il me fallait un moyen de locomotion et je préfère les deux roues aux voitures. Les motos m'ont toujours passionnées, alors j'ai acheté celle-ci dans les mains d'un mécanicien et je l'ai retapé durant mon temps libre.  - Je dois reconnaitre que ça donne un certain panache, surtout un homme tel que vous en moto. Dit mon père avec admiration. On doit vous le dire souvent... - On me le dit souvent, en effet... répond-t-il, sans épiloguer.  - Vous aurez du temps libre à revendre ici, il n'y a pas beaucoup de chose à faire. Lui fait remarquer ma mère.  - Oui, j'ai constater la sérénité des lieux. C'est un euphémisme! Pensais-je amusée. Il n'y a ni poste de télévision, ni radio, ni tourne-disque. En gros rien qui ne pourrait apporter de la vie dans cette maison morne et froide.  - J'aurai besoin de petites choses pour parfaire mon installation... j'ai apporté quelque disques avec moi et j'aimerais les écouter. Dit-il. - Le révérend Grant, votre prédécesseur, s'est débarrassé du tourne-disque. Il disait que seul la musique du silence devait faire foi dans cette bâtisse. Explique ma mère.  - Il n'aimait pas beaucoup notre magasin.... rajoute mon père en finissant son assiette.  - C'était un religieux intégriste qui utilisait la bible pour asservir les gens et non les élever! Dis-je calmement.  - Oh non, Nora tu ne vas pas recommencer... Maugréa ma mère. - Non. Dit Jake. Laissez-là s'exprimer. Je suis assez d'accord avec elle. - Ah bon? dis-je surprise.  - Bien sûr. Nous ne sommes pas là pour dire au gens comment vivre leur vie, au contraire. J'ai embrassé cette profession parce-que je voulais aider les gens à dépasser les épreuves qu'ils peuvent rencontrer. La religion devrait être vu comme un moyen de se réjouir et non de se repentir.  Je souris sans m'en rendre compte. C'est seulement lorsque j'entends la voix de mon père, que je me souviens que nous ne sommes pas seuls.  - Passez demain, nous verrons ce que nous pouvons faire pour vous. Lui dit-il amicalement. - Merci, Mitchell. Je n'y manquerai pas. Répondit-il en me regardant droit dans les yeux. 

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