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UNE RENCONTRE, UN DESTIN

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UNE RENCONTRE, UN DESTIN

PROLOGUE

C’est l’histoire du nommé MARC-AURELE, originaire de la localité de MBANKOMO, banlieue de la ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun, siège des institutions. Benjamin d’une fratrie de trois (03) enfants dont une fille (la nommée Gabrielle-Ange, ainée de la famille) et deux (02) garçons, son frère MARC-ANTOINE et lui-même. Il passe sa tendre enfance sous la protection et le regard bienveillant de ses parents : ERIC LEVERTUEUX son père et MARIE ANTOINETTE sa mère. Ses géniteurs le comblent de l’encadrement et de l’amour nécessaires pour une enfance pleinement épanouie et un développement intégral. Les valeurs d’amour, de concorde, d’harmonie et de complicité battent pavillon haut au sein de sa famille, mieux, y ont pignon sur rue. Il grandit dans une ambiance empreinte de paix indicible, plongé dans une douce béatitude, littéralement comblé de bonheur. Sa bonne étoile connaîtra un coup gris à la suite d’un enchevêtrement d’évènements malheureux. Sa vie, jadis paisible passe par de graves soubresauts (remous) qui la font tanguer. Elle chavire quasiment. Il sombre dans la dépression, multipliant des tentatives de suicide, qui, fort heureusement se soldent par des échecs. La vie n’étant qu’une succession d’épiphanies, à la faveur d’une rencontre fortuite au coin d’une rue, il se remettra en selle, sa vie prendra une toute autre trajectoire : un virage à 180°.

Voici son histoire.

By Belle Plume

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CHAPITRE I
UNE RENCONTRE, UN DESTIN CHAPITRE I -MARC-AURELE : Habitant un modeste appartement de quatre (04) pièces dans l’un quartier populaires de la ville de Yaoundé dénommé MVOG ADA, ma famille n’était pas opulente mais non plus indigente. Elle disposait en effet du minimum nécessaire pour pourvoir elle-même à ses besoins, c’est-à-dire se prendre en charge de manière autonome sans en référer aux autres : fait pourtant courant à cette époque : la solidarité africaine. C’était d’ailleurs l’un des principes auquel notre père attachait du prix, il avait usé de toute sa dextérité, sa grande aisance oratoire et ses talents de pédagogue, pour nous l’inculquer et chacun de ses enfants l’avait parfaitement intégré. Pour lui : -ERIC LEVERTUEUX : Un homme, qui plus est, un Bantou digne de ce nom, c’est celui-là qui marche la tête haute, qui peut prendre la parole en public en ‘’déployant totalement ses aisselles’’ (formule idiomatique camerounaise), fort de son assurance qu’on n’y décèlera aucune saleté. Marcher la tête haute, c’est pouvoir répondre par ses propres moyens aux sollicitations de sa famille, c’est faire face aux problèmes qui s’y posent sans magouilles ni compromissions et en ne recourant à autrui qu’en cas de force majeure. En somme, c’est être conséquent, faire preuve d’exemplarité, notamment dans l’accomplissement de ses devoirs à tous égards. C’est remplir, en dépit des difficultés, sans se plaindre, les responsabilités qui nous incombent. Une personne dépendante, mieux, redevable, est nécessairement liée. Elle ne saurait avoir des coudées franches, elle est assujettie au diktat de son créancier, subit la loi que lui dictent les personnes qui lui viennent en aide. Elle ploie sous les fourches caudines de ceux-là, qui lui aliènent leurs sympathies, en lui accordant des faveurs. Pourtant, il est bien que l’homme soit libre, c’est d’ailleurs son essence, il est né libre et responsable. Il est fondamental qu’il puisse agir en toute souveraineté, sans contraintes. Il est de bon ton qu’il ait une marge de manœuvre étendue, ce n’est qu’à ce prix, qu’il lui sera loisible d’opérer validement, en toutes responsabilités et connaissance de cause. Somme toute, vivre aux crochets d’autrui, c’est lui céder de manière consciente ou inconsciente, volontaire ou involontaire, tout ou partie de son autorité. C’est se résigner à subir son pouvoir totalitaire, à vivre sous sa coupe. On est ainsi réduit à aliéner ses convictions au gré des circonstances, de la conjoncture. Faites mes enfants, de l’amour du travail acharné et bien fait, votre crédo, mieux, votre cheval de bataille. Il doit être le socle de vos vies, le déterminant majeur de votre indépendance. Le travail seul libère, le travail seul affranchit. -MARC-AURELE : On avait fini par s’accommoder des tirades de notre père. Ses longs discours meublaient notre quotidien. Il se répandait toujours en conseils à n’en plus finir. En effet, agent communal, le chef de famille, notre père, celui que nous appelions affectueusement Daddy, était un travailleur rompu à la tâche, collègue dévoué, d’après ceux avec qui il cheminait professionnellement, collaborateur infatigable et aux états de service irréprochables de l’avis de ses patrons, la culture de la performance, du résultat, le sens élevé de responsabilités et l’abnégation lui avaient permis de se frayer un chemin sur son lieu de travail. Il avait su se concilier la confiance de sa hiérarchie. Somme toute, il était dans ses bonnes grâces. On le citait toujours en exemple sur son lieu de service. C’était l’employé-modèle en quelque sorte. Jouissant d’un sens aiguisé de l’organisation et de la discipline, il savait allier obligations professionnelles à la mairie de Yaoundé où il était en service, petits boulots à ses heures libres et travaux champêtres (il exploitait en effet avec le concours de maman et notre appui lorsque nous n’étions pas affairés, le marécage attenant notre demeure du quartier MVOG ADA, pour la culture des produits maraîchers et autres vivres). Lesdites obligations s’imbriquaient harmonieusement. Daddy se donnait en h********e pour subvenir à nos besoins. Pour lui, c’était fondamental, le but même de son existence. Il devait s’échiner au quotidien pour nous donner de meilleures chances de réussite dans la vie et s’assurer une retraite décente (de vieux jours heureux). C’est le discours qu’il tenait toujours à son épouse, notre mère. -ERIC LEVERTUEUX : MARIE ANTOINETTE ma tendre moitié, il est judicieux que je travaille d’arrache-pied aujourd’hui, pendant que j’en suis encore capable, avant que mes forces ne s’affadissent, car seul mon labeur actuel m’assurera de vieux jours heureux et toi avec. Il est inenvisageable que ma famille soit dans le besoin alors que le Seigneur m’a donné, force, vigueur et une santé de fer pour travailler à son bonheur. Le bon Dieu ne me pardonnerait pas que ma famille vive dans la dèche, alors que je suis vivant et en capacité de pourvoir à ses besoins, puisque jouissant de tous mes moyens physiques et intellectuels. Et même, si je venais à mourir, il est de mon devoir de jeter les bases d’une existence post mortem équilibrée pour ma famille. Je dois mettre en place des conditions, m’organiser de sorte que vous puissiez vous en sortir sans moi. -MARIE ANTOINETTE : J’opine du même bonnet que toi, je renchérirais même en ces termes : investir dans l’éducation d’un enfant, c’est l’adouber comme on le ferait avec conscrit, c’est-à-dire, lui fournir les armes, mieux, les outils et arguments de mise, pour que fort de ceux-ci, il puisse par ses propres moyens, affronter la vie et se faire une place dans la société. Je te remercie de prendre à cœur l’éducation de nos enfants, tu n’as jamais lésiné sur les moyens pour qu’elle soit de qualité, tu t’es toujours battu pour leur offrir le meilleur. -ERIC LEVERTUEUX : Je me suis fait le devoir de faire de nos enfants des valeurs sociales incontestables, par la grâce du Seigneur, nous y parviendrons. -MARIE ANTOINETTE : Je n’en doute point. Encore qu’ils nous le rendent bien. Ils sont très studieux, la preuve, leurs années scolaires jusqu’ici n’ont été couronnées que de succès. Ils tiennent d’ailleurs la dragée haute à leurs camarades. C’est tout à notre honneur. -ERIC LEVERTUEUX : C’est un réel motif de satisfaction personnelle et une source de motivation supplémentaire. Je ne ménagerai aucun effort pour leur donner le maximum à la limite de mes possibilités. -MARIE ANTOINETTE : C’est une responsabilité commune, un devoir commun, il est de ma responsabilité de t’accompagner et te soutenir dans cette noble cause. C’est aussi cela le rôle qui échoit à une épouse, je me dois de t’épauler, de rapporter de l’argent à la maison pour que la tâche te soit allégée. Je ne comprends toujours pas que tu t’obstines à ne pas me laisser développer une activité génératrice de revenus pour jouer ma partition à cet égard. Mon rôle dans cette famille ne devrait pas être relégué à l’accomplissement des tâches ménagères, à faire de la popote. Il m’appartient de prendre une part active à cette œuvre sacrificielle de construction, mieux, d’édification de notre famille que tu as toujours accomplie avec âme et bonheur, en t’apportant tout mon appui, fût-il bénin. -MARC-AURELE : Papa avait en effet été moulé dans la pure tradition bantoue, celle de la première heure, qui réduisait le rôle de la femme aux seules maternités et la confinait aux tâches ménagères : s’occuper de la maisonnée (prendre soin de son époux et des enfants, faire la lessive, le repassage, la cuisine…). -ERIC LEVERTUEUX : Tu as déjà fort à faire ici à la maison, gérer la famille n’est pas peu de chose et puis la moisson de ton exploitation agricole est déjà d’un apport incommensurable pour la famille. C’est pas ton rôle de rapporter de l’argent à la maison, d’ailleurs ta contribution aux charges familiales est substantielle, mon apport pécuniaire n’est qu’un pan de notre effort commun pour résoudre les problèmes de la famille. -MARIE ANTOINETTE : Connaissant bien l’intransigeance de mon mari, s’il fallait attendre son accord formel pour m’investir dans une activité à même de nous assurer une source de revenu complémentaire, je devais m’armer encore de patience. En tous cas et en toutes hypothèses, ça ne pourrait pas se faire à l’immédiat. Or, notre fille Gabrielle-Ange est déjà aux portes de l’université, son cadet Marc-Antoine, passe son Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) au terme de l’année scolaire courante, ça va nécessairement induire des charges supplémentaires. Et puis mon mari est l’aîné de la grande famille, donc son chef conformément aux us et coutumes béti. A ce titre, il soutient ses frères et sœurs qui n’ont pas pu accéder à un emploi salarié et s’occupe de la scolarité de certains de leurs enfants, ce qui ébrèche considérablement notre budget. Toutes choses qui me confortent à l’idée selon laquelle, il est plus que jamais impératif que j’entreprenne une activité qui puisse nous permettre de renflouer notre escarcelle, ou à tout le moins, nous aider à arrondir nos fins de mois. -MARC-AURELE : c’est ainsi que ma mère sans en référer à mon père, mais avec tact, toujours soucieuse de ne pas être en porte-à-faux avec lui, la femme devait en effet soumission à son mari, avait entrepris la mise en marche de son plan, par l’installation d’un étal dans la cour de notre concession. Celui-ci serait mis à contribution pour l’écoulement de l’excédent de vivres frais issus de son exploitation agricole. Il s’agissait pour elle de se faire de l’argent, sans avoir à quitter quotidiennement le domicile familial. Toutes choses qui lui permettraient de continuer d’assumer pleinement ses autres responsabilités familiales. Grande fut la surprise de mon père à son retour du travail de constater que la physionomie de sa cour avait changé du fait du susdit aménagement. N’ayant pas sa langue dans la poche, il se lâcha tout de suite : -ERIC LEVERTUEUX : Quelle est cette personne campée d’aplomb qui, sans mon consentement, a entrepris de transformer ma cour en espace commercial ? Que se passe-t-il ici? De quoi s’agit-il ? Qui l’a permis ? Qui a autorisé ce ramdam? MARIE ANTOINETTE, Gabrielle-Ange? -MARC-AURELE : Papa était très autoritaire, pète-sec sur les bords. Ma mère de lui répondre : -MARIE ANTOINETTE : Chéri, c’est mon initiative, c’est mon étal, celui de la maison. Ayant constaté qu’il n’y a aucun point de ravitaillement en vivres dans ce quartier et que personne ne semble s’y intéresser, j’ai décelé là, une excellente opportunité d’affaires. En effet, l’entourage, les voisines en l’occurrence, pour de simples petits achats comme les condiments, sont parfois obligées de faire le déplacement du marché, ce qui de mon point de vue est non seulement laborieux, mais constitue une perte du temps qu’on pourrait mettre à profit plus judicieusement. Je me suis donc dite que je peux, sans effort particulier, renverser la tendance, en leur proposant sur place, des vivres frais, épices et autres condiments émanant de ma petite exploitation agricole. La moisson du reste, a été très abondante cette année. Cette démarche poursuit un double objectif : rapporter un peu d’argent à la maison pour éventuellement ajuster le budget familial d’une part et alléger la peine de notre seconde famille qu’est le voisinage proche d’autre part. Et même, que ferions-nous de notre surplus de moisson ? Se répandre en libéralités comme toujours ? Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, nous avons toujours su nous montrer généreux envers notre entourage. Mais la saison ayant été des plus fastes, avec de très bonnes récoltes, il est de bon ton, de mon point de vue qu’on capitalise cet état de chose, en commercialisant les excédents. ERIC LEVERTUEUX : Ton projet me semble bien ficelé et suffisamment mûri, tu sembles l’avoir examiné dans ses moindres détails. Je suis tenté de te suivre mais j’ai des exigences. Il ne faudrait pas qu’il impacte sur le fonctionnement de la maison. Les enfants doivent en effet continuer de bénéficier d’un encadrement adéquat à tous égards. Je dois comme à l’accoutumée, après des journées de travail remplies, trouver une table bien garnie à mon retour. Je suis tout de même rasséréné par le fait que cette activité mercantiliste ne te contraint pas à quitter le domicile puisque tu l’exerces sur place. MARIE ANTOINETTE : Le bien-être de la famille passe avant tout, il n’y a aucune concession à faire sur ce plan. Je te sais gré de ta compréhension. ERIC LEVERTUEUX : Il faut tout de même reconnaître que tu m’as forcé la main. Tout compte fait, il est très difficile voire impossible de faire front à une telle détermination. En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage et plein succès dans cette nouvelle aventure. MARIE ANTOINETTE : Merci bien. MARC-AURELE : Les journées de ma mère étaient quasiment pareilles, elle surfait entre son activité commerciale et ses autres charges familiales, qu’elle continuait d’assumer efficacement. Les recettes qu’elle réalisait lui aliénaient une certaine autonomie financière. Elle n’était plus tributaire de papa pour un certain nombre de charges familiales. Ses ressources propres étaient suffisantes pour assumer ces dernières toute seule, ce qui n’était pas pour déplaire à papa. Il était fier d’avoir eu la bonne fortune de convoler en justes noces avec celle que la providence avait mise sur son chemin, c’était sa tendre moitié, la chair de sa chair comme il aimait à le rappeler. Maman s’est illustrée avec le temps comme son véritable adjuvant, un ‘’partenaire’’ incontournable, son alter égo. Leurs complicité et amour s’en trouvaient de plus en plus renforcés pour l’harmonie de la famille et partant l’épanouissement de leur progéniture que nous sommes. Nous étions de véritables lurons. L’ambition légitime de notre père était selon sa terminologie consacrée ‘’d’œuvrer à notre développement intégral’’, aussi, veillait-il à la complétude de notre formation et à son omnipolarité pour faire de nous des personnes accomplies, ‘’des valeurs sociales sûres’’.

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