Ma vie sans dessus-dessous

Ajourd'hui, comme tout les Jeudis, j'ai fini les cours à 16h20. Et comme à mon habitude, je marche avec ma nouvelle meilleure amie, Nachma. Je l'ai rencontrer dans la nouvelle classe, alors que j'ai laissé toutes mes ancienne amies dans la classe littéraire pour poursuivre en science. Rachma marche vers chez elle en me parlant avec enthousiasme de ses animes préférés. Elle me montre des photos de Kilari, son coup de cœur, et je l'écoute avec intérêt. Elle met tellement de passion dans ses explications, que je me surprends à vouloir en savoir plus. En vérité, ce n'est pas vraiment un sujet qui m'interesse, mais j'avoue que c'est intéressant de l'entendre m'en parler. Avant de la rencontrer, je ne savais même pas ce qu'était un anime. Pourtant j'ai grandi en regardant la télévision. Mais je regardait plus de documentaire que autre chose. Maintenant, je sais au moins faire la différence entre un dessin animé classique et un anime grâce à Nachma. Nous marchons en bavardant avec enthousiasme, jusqu'à ce que nous arrivions à l'endroit où nous devons nous séparer. Nachma s'arrête et me regarde avec une expression inquiète avant de me demander : - Tu es sûre que tu ne vas pas être en retard pour le bus?! Je hausse juste les épaules en répondant : - Pour être franche je m'en moque. Je n'ai aucune envie de rentrer chez moi. Il n'y a rien qui m'y attire, rien qui me donne envie de me dépêcher. Les personnes qui y vivent, ne ressemblent pas vraiment à une famille traditionnelle. Nous sommes plus comme des colocataires qui vivent sous le même toit, sans aucun lien émotionnel. La seule relation qui me semble réelle est celle que j'ai avec ma mère, ou je devrais dire ma tante. Parce que je vis chez ma tante depuis maintenant cinq ans. Et elle est la figure maternel que je n'ai jamis eu avant. Nachma regarde l'heure sur son téléphone avant de me presser. - Tu devrais te dépêcher et arrêter de traîner des pieds. Je fais comme si je n'entends pas ce qu'elle dit et lui demande en faisant un petit signe de tête vers le téléphone qu'elle a dans la main. - Montre moi d'abord ce dont tu m'a parlé l'autre fois. En plus des animes, Nachma une autre passion. Les sons. Elle en fait une collection. Il y'a quelque temps, elle m'avait promis de me faire écouter ce qu'elle avait trouvé récemment. Mais n'a pas eu l'occasion de faire jusqu'à présent. - Sérieusement, ce n'est pas grand choix. Elle fait un geste de la main pour minimiser la chose. - C'est juste des sons que j'ai enregistré à la télé, que je trouve juste assez intéressant à écouter. Elle sort ses écouteurs de son sac et le branche sur son téléphone avant de me tendre une oreillette. Elle lance la musique avec son téléphone et je ne peux m'empêcher d'exprimer mon émerveillement. - C'est trop beau. On peut imaginer mettre n'importe quelles paroles derrière cette musique. - Tu sais, répond-elle moi ce que j'aime dans la musique c'est le son des instruments. J'aime aussi écouter les bruits de fond de ce que j'écoute, ça te donne une idée de où elle est jouée et ça permet d'imaginer une histoire derrière. Je me suis même entrainé à reconnaitre les différents instruments. Je sourit. Cette fille est vraiment ce qu'on peut qualifier de personnes cultivées. Elle est ouverte d'esprit et sa passion pour une chose ne la limite pas pour découvrir d'autre chose. Contrairement à elle, ma passion pour la lecture est plus forte que le cours de la vie elle même. Je ne suis pas douée pour reconnaître les instruments de musique parce que je n'en écoute que très rarement. Et cela seulement quand quelqu'un écoute de la musique à un volume trop élevé pour ne pas me laisser le choix. Je passe l'essentiel de ma vie à lire et même quand il arrive que j'écoute de la musique, j'écoute plus les paroles que je ne cherche à identifier le son des instruments derrière. Nachma vérifie à nouvelle l'heure et voit qu'il est 16h 49. - C'est à quelle heure que tu prends le bus déjà ?! Elle semble inquiéter à ce sujet, mais je lui réponds avec désinvolture. - à 17h pile. - Alors tu devrais y aller, il te reste 10 minutes pour être à l'heure. Je hausse à nouveau les épaules. - Ce n'est pas grave. - Peut-être, mais moi je dois y aller si mon père me trouve ici, il va me tuer. Je me dis qu'elle a de la chance d'avoir ses parents près d'elle. Moi, je ne sais même plus à quoi ressemblaient les miens. Mon père est mort quand j'allais avoir treize ans sans que je n'ai eu l'occasion de le rencontrer après que j'ai été séparé de mes parents à l'âge de deux ans. Et quant à ma mère la dernière fois que je l'ai vue c'était à la même époque. Donc je suis presque sûr que je ne la reconnaîtrais pas si elle était devant moi. On se dit au revoir et je me mets à courir car même si je n'ai pas envie de rentrer je dois le faire sinon ma tante risque de se mettre à paniquer. J'arrive pile à l'heure et rattrape l'une des deux dernières places libres du bus. Je pousse un soupir de soulagement en m'asseyant parce que je ne sais pas comment j'aurais pû expliquer à ma tante, que je considère comme ma mère, pourquoi j'ai raté le bus. Mais juste à ce moment là, Daimon monte dans le bus juste après moi et s'assoie sur le siège libre à côté du mien. Mais c'est une blague ?! La première fois que je l'ai rencontré c'était dans un bus en marche. Il était en train de danser assis sur son siège alors que j'étais assis à côté de lui. Il bougeait beaucoup trop à côté de moi, ce qui m'empêchait de me concentrer sur ma lecture. Je lui lançait des regards noirs pour lui faire comprendre qu'il n'était pas seul dans le bus. Mais apparemment je n'étais pas assez expressif et il a cru que j'appréciais sa danse. Il m'a souri et s'est présenté. Puis il a insisté pour connaître mon nom, et j'ai fini par lui dire que je m'appelle Mars. Je n'allais pas non plus lui donner mon prénom. Ce jours là, j'ai du faire le trajet aller vers l'école en bavardant avec lui, et j'avoue que c'était plutôt agréable. Mais finalement, il a tout gâcher en me demandant de sortir avec lui. Je n'ai pas besoin d'avoir ce genre de relation dans ma vie. Franchement de toutes les personnes présentes dans cette boîte de conservation, il fallait que ce soit lui qui monte en dernier et s'assoie à côté de moi ? Je voudrait vraiment me lever et quitter ce bus. Je ne supporte pas les garçon incapable de regarder une fille comme autre chose qu'une conquête à mettre dans leur lit. Comme je ne peux pas me lever et changer de place, je décide de l'ignorer. Je sors le livre que j'ai commencé lire pendant la journée et commence à lire, ignorant complément sa présence. Il passe tout le trajet à essayer de me parler, mais cette fois je ne lui accorde même pas un regard. Dès que le bus s'arrête je m'empresse de descendre et me dépêcher de me mêler à la foule pour disparaitre de sa vu, avant qu'il n'aille avoir l'idée de me suivre.