Chapter 11

745 Kata
Un b****r féroce — Yanie ? Une voix profonde et magnétique s'était faite entendre. Elle était extrêmement envoûtante pour les femmes. Cependant, pour Shenie, la phrase était aussi horrifiante qu'une faucheuse annonçant sa mort ! — Oh ! Shenie tendit inconsciemment la main et le repoussa. Elle tomba sur le sol avec un bruit sourd. La porte de l'ascenseur s'ouvrit à ce moment-là. Elle n'eut pas le temps de crier de douleur. Son instinct la poussa à se lever immédiatement et à se précipiter hors de l'ascenseur. Oui, elle devait courir. Elle devait courir loin, très loin. — Aïe ! Au moment où elle allait sortir de l'ascenseur, son corps fut tiré en arrière. Avec un bruit sourd, son dos fut plaqué contre le mur. Puis, une grande ombre apparut dans son champ de vision. Shenie était choquée. Elle essaya de se glisser et de s'échapper. Cependant, la main de l'homme frappa sur le mur à côté d'elle. Puis, son corps se pencha plus près d'elle. Shenie se figea. Elle avait été poussée contre le mur ! L'homme la regarda fixement. Puis il se pencha vers elle et lui murmura à l'oreille à voix basse : — Qui êtes-vous ? Shenie ne pouvait pas respirer. Elle allait le repousser, mais sa main s'arrêta en plein vol. Il demanda de nouveau :  — Qui êtes-vous ? Shenie écarquilla les yeux en signe de choc et regarda dans les yeux de l'homme. Elle se sentait dans un état de panique totale. Il ne l'appelait plus Yanie. Au lieu de cela, il demandait qui elle était. Avait-il remarqué quelque chose ? S'était-il rendu compte de sa ruse ? Non, c'était impossible ! Yanie et elle étaient une paire de jumeaux identiques. En d'autres termes, personne ne pouvait les différencier toutes les deux en regardant simplement leurs visages. Des pensées éparses traversaient son esprit. Les doigts osseux de l'homme attrapèrent son menton, et sa voix était froide. Elle était si basse qu'eux, les deux étaient les seuls à pouvoir l'entendre :  — Répondez-moi ! Il était impossible qu'il se rende compte qu'elle était fausse ! De plus, elle ne pouvait pas laisser Yanie découvrir qu'elle était là. Alors... Elle prit une profonde inspiration. La seconde suivante, avec un léger sourire, le visage de Shenie s'éclaircit. Elle changea même de voix et dit timidement :  — Ch-Charles... Comment oses-tu me demander qui je suis ? Hum ! C'était un silence de mort. La paume de Shenie était devenue moite. Que se passait-il ? Se pourrait-il qu'elle se soit mal adressée à lui ? Y avait-il un surnom spécifique qu'elle aurait dû utiliser ? Peut-être Charlie ? L'homme sourit. Il y avait une nuance de moquerie dans son ton froid qui lui donna des frissons dans le dos :  — Es-tu Yanie ? — Bien sûr que je le suis ! répondit-elle avec pétulance. Mais son sourire était visiblement un peu crispé. Que se passait-il avec lui ? S'il voulait rire, alors il devait simplement rire à gorge déployée. Pourquoi se moquait-il d'elle si froidement ? — Que fais-tu ici ? demandait-il en la scrutant de haut en bas. — Je... je suis venue rendre visite à mon ami ! Elle se redressa et fit de son mieux pour imiter Yanie.                        — Je, je ne voulais pas que les autres me reconnaissent, alors j'ai porté des vêtements plus ordinaires. Après tout... je dois être plus sobre quand je viens à l'hôpital, non ? Il la regarda et passa ses bras autour de sa taille avec un visage impassible :  — Alors pourquoi est-ce que tu m'évitais ? demanda-t-il. Shenie prit une profonde inspiration et son corps était tendu. Il pouvait simplement lui parler gentiment mais pourquoi devait-il la tenir si intimement ? L'homme continua de s'accrocher à elle. Un regard froid se dessina sur son visage, mais il disparut rapidement. Il sourit doucement et dit : — Alors pourquoi es-tu si raide ? Je me souviens que tu aimais que je te prenne dans mes bras, non ? Shenie serra ses mains en un poing. Ses jointures étaient devenues pâles. Son cœur battait la chamade. — A moins que tu... commença-t-il. — Charles... Elle lui adressa un léger sourire et l'interrompit. La seconde d'après, elle se mit sur la pointe des pieds et passa ses mains autour de son cou : — Tu es si grand, je ne peux même pas t'atteindre même si je suis sur la pointe des pieds.
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