Duc, aime-moi

Chapter 10

　　Royce avait été surpris par cette demande subite de Morgane. Il ne s’attendait pas à ce que les choses aillent si vite. Ses yeux pétillaient alors qu’il étudiait Morgane. Son visage rougissant était comme une pomme mûre. Elle était si adorable que ses yeux brillaient de joie.

　　Quelle femme intéressante ! Se dit-il. Ce serait amusant de la garder à ses côtés.

　　Il fixa ses yeux d’une manière captivante, tandis que ses lèvres s’approchaient de sa petite oreille, il chuchota, « Eh bien, laisse-moi voir comment tu me serviras ce soir. »

　　Il la tira vers lui. Il sourit et la porta à l’étage dans la chambre.

　　Alors que Morgane était encore étourdie, Royce utilisa sa capacité de vampire pour accélérer ses pas et l’amena dans sa chambre. Il la plaça ensuite sur un immense lit.

　　Elle portait une magnifique robe longue en lin. Celle-ci tenait sur une corde qu’elle avait nouée autour de la taille. Comme des pétales de fleurs, ses longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules. C’était désordonné, mais séduisant.

　　Royce s’était enivré par cette vision.

　　Ses doigts glissèrent le long de sa clavicule jusqu’à son dos et trouvèrent un obstacle. C’était une fermeture éclair en métal ! Alors, il dézippa rapidement sa robe, libérant toute l’abstinence en lui, et succombant à ses désirs. Il couvrit ses lèvres séduisantes avec les siennes et suça les siennes tendrement.

　　Morgane avait senti que son esprit s’arrêtait de fonctionner. Ses lèvres apaisantes avaient éteint tous ses sens. Elle se soumit inconsciemment au désir le plus primitif en elle, lui répondant passionnément avec sa langue. Elle prenait vraiment part à cette partie de plaisir.

　　Elle pouvait sentir le b****r de Royce devenir plus intense et plus chaud. Il passa ses doigts dans ses cheveux. C’était comme si l’univers entier tournait autour d’elle et que rien n’existait au monde, à part Royce. La sensation d’être bientôt consumée par lui la faisait sentir un peu essoufflée.

　　Leur b****r dura quelques minutes, mais il lui sembla durer des siècles. Morgane pouvait voir le désir brûlant dans ses yeux, comme s’il était un prédateur attendant de tendre une embuscade à sa proie la nuit.

　　Morgane savait que Royce se retenait. Il devait se retenir beaucoup lorsqu’il l’embrassait à l’instant. Elle ne pouvait pas imaginer les conséquences si les désirs de Royce se déchaînaient complètement. Elle le connaissait violemment. Elle se sentait un peu effrayée à cette idée. Peut-être qu’ils progressaient trop vite. Il se décolla un tout petit peu d’elle et murmura :

　　« Je pense… » Morgane pouvait entendre le tremblement dans sa voix, « Je devrais d’abord prendre un bain chaud. »

　　Après avoir dit cela, Morgane se précipita dans la salle de bain avant que Royce n’ait eu le temps de répondre.

　　Le bruit de l’eau qui éclaboussait le sol résonna dans la salle de bains. Morgane avait enfin le temps de calmer son souffle. Elle essaya de faire le vide dans son esprit, mais son cerveau sembla encombré. C’est comme si son esprit lui échappait, alors qu’elle cherchait désespérément à retrouver un semblant de rationalité.

　　Elle avait déjà pris sa décision lorsqu’elle fit sa demande.

　　Cependant, au fur et à mesure que le b****r s’intensifiait, le corps de Royce brûlait du désir de la dévorer. Elle ne pouvait s’empêcher de reculer.

　　Allait-il perdre sa rationalité en se livrant à un rendez-vous si intime ? Cela faisait plusieurs siècles qu’il ne s’était pas livré à un tel exercice. Libérerait-il sa soif de sang pour lui arracher le cou et s***r son sang ? Morgane ne pouvait chasser ces idées terrifiantes de son esprit, mais c’était le seul moyen de se rapprocher de lui en ce moment. Et c’était l’unique piste qu’elle avait pour sauver sa mère.

　　Elle ne pouvait que prier pour que Royce soit plus doux et ait un peu plus de maîtrise de soi lorsqu’il boirait son sang. Avec un peu de chance, il lui épargnerait une vie puisqu’elle se soumettait à lui selon sa volonté.

　　Morgane récita le sort de sa mère dans son cœur, espérant que cela la calmerait. Cependant, la peur en elle se renforçait à chaque fois qu’elle répétait le sort. Les humains étaient en effet faibles, comme l’avait dit Royce. Elle avait besoin de quelque chose pour stimuler son courage.

　　Elle avait fouillé toute la salle de bain à la recherche d’une arme pour se protéger de Royce, mais en vain. Ses yeux s’étaient finalement posés sur le meuble placé à côté de la baignoire. C’était un meuble contenant du vin rouge.

　　Ne sentirait-elle pas la douleur si elle était ivre ?

　　Elle ouvrit rapidement une bouteille de vin rouge et en avala des gorgées. Le goût fort du vin remplit sa gorge. Elle finit la première bouteille, mais il sembla que sa nervosité la gardait sobre. Sans hésiter, elle but quelques autres bouteilles de vin. Sans pouvoir imaginer l’effet qu’une telle dose produirait en elle.

　　Royce se tenait à la fenêtre et attendait patiemment qu’elle eût fini. La brise froide du soir avait presque éteint le feu qui brûlait en lui. Sa rage s’était apaisée. Morgane, quant à elle, était dans la salle de bain depuis une heure entière.

　　Il se tenait là et commençait à regretter ses actions. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait développé des désirs aussi charnels pour une humaine. C’est quelque chose qui ne lui était jamais arrivé au cours des six derniers siècles ! Morgane était la première et la seule femme à avoir réussi à le faire. Il ne se reconnaissait pas du tout. Lui qui avait toujours fait preuve de grande discrétion, se retrouvait progressivement emporté par le feu de la tentation.

　　Ses yeux commencèrent à se déconcentrer. C’était comme si un autre côté de lui s’était réveillé. Il ne se sentait pas à l’aise lorsqu’il se livrait à des actes aussi intimes. Était-ce là, le plan de Morgane ?

　　Essayait-elle de le rendre fasciné par une humaine ? Et même à se soumettre à un être humain ? Cette erreur, il ne pouvait pas se la permettre. Les vampires ne se lient pas aux humains. Malgré leur faiblesse, les plans d’un être humain pouvaient être imprévisibles et terrifiants !

　　L’ombre de Royce était tordue sous la lumière brumeuse de la lune. Ses yeux étaient brûlants du désir d’un monstre. Il était déterminé à découvrir le plan de Morgane !

　　À ce moment, la porte de la salle de bain se fit pousser. Morgane était appuyée contre elle. Son pyjama violet foncé reposait sur sa peau claire et accentuait sa taille étroite. Le col ouvert exposait ses épaules lisses et rayonnantes.

　　Comme pour séduire Royce, elle mordit ses lèvres pulpeuses, qui ressemblaient à une paire de cerises délicieusement mûres. Ses yeux bleus et brillants étaient fixés sur Royce, comme une malédiction qui pourrait emporter une vie.

　　En une seconde, Royce fut hypnotisé par l’apparence de Morgane, non pas à cause de son pyjama sexy ou de ses cheveux. Elle était en fait synonyme de beauté. C’était une femme séduisante, ravissante et élégante.

　　Il pouvait sentir un feu brûler dans son corps. Mais il fit de son mieux pour fermer hermétiquement ses lèvres tout en la regardant.

　　Bon sang, cette femme le séduisait à nouveau !

　　Voyant que Royce ne bougeait pas d’un pouce, Morgane s’approcha lentement de lui en se rappelant les scènes de films dans lesquelles une fille séduisait un homme. Telle était sa mission. Elle essayait d’être aussi envoûtante que possible. Comme un chat obéissant et envoûtant, elle se blottit contre sa poitrine, caressant son torse finement sculpté.

　　Royce retint la flamme qui couvait dans ses yeux tout en la repoussant avec impatience. Cependant, comme si elle avait rassemblé toute son énergie, Morgane l’enlaça et le poussa sur le lit. Son séduisant pyjama violet glissait sur ses épaules, laissant entrevoir sa poitrine généreuse. Comme pour mieux tenir sa proie, elle l’appela :

　　« Royce… » Sa voix douce était comme du miel, sucrée et un peu collante.

　　Royce regarda la séduisante créature allongée sous lui. Il était impatient de s’approprier son corps, alors que ses désirs les plus profonds se libéraient lentement en lui. À un certain moment, il se laissa emporter par l’imagination :

　　« Morgane, souviens-toi que c’est toi-même qui es venue à moi et qui as provoqué cela. Comment aurais-je pu te résister ? Ce soir, je vais te montrer les conséquences de me défier ! » pensait Royce.