C'est... compliqué

4244 Words
Des vies compliquées, des amours dificiles, des chemins séparés, des rencontres impossibles pour des coeurs déchirés quand la vie ne tient qu'à un fil que des ciseaux ont coupé... Le destin d'un coeur peu habile qui ne fera plus les erreurs du passé, devenu plus futile à en retrouver le goût d'aimer... Si la vie a un sens, pour certains elle est à sens unique. Et pour d'autres à sens giratoire. Une seule direction ou alors tourner en rond. Un avenir incertain où la vie perd son sens comme si vous étiez à contre sens... Tel est votre destin d'en suivre ce chemin et de lui donner un sens. Je ne me souviens même pas de qui étaient ces pensées. Qu'importe ! Alissa Marakina FURE D'une rencontre pourrait naître une autre vie a eu à dire Vincent Thomas Rey un auteur, artiste et compositeur de musique. La première fois que j'ai lu cela, je n'en ai pas tout de suite saisi le vrai sens. Des gens sont rentrés dans ma vie, dautres en sont sortis. J'ai pourtant toujours la même vie qu'il y a 2 ans. Je suis vraiment à plaindre. Je l'ai d'abord pris en ce sens là. Ce n'est peut être pas ce que l'auteur a voulu dire en fait. Aujourd'hui encore, je doute que je comprenne le sens de celle ci. Néanmoins cela m'a tellement marqué. J'y pense souvent. J'ai passé des jours à méditer dessus. Parfois je me dis que je n'ai sûrement pas encore rencontré celui qui allait me faire ressentir cela. Avant, je pensais que cela avait été Sébastian. Puis il s’est passé ce qui s’est passé. J'espère qu'avec le temps cela arrivera. Et qu'en ce jour j'en comprendrais enfin le sens. Le temps amène la sagesse. Et la sagesse permet de mieux résister aux aléas de la vie. Elle nous aide à savourer pleinement les moments heureux et à ne jamais désespérer dans les moments douloureux, disait Frédéric LENOIR. Donc, ça viendra. Je garde espoir. Il y a du temps pour. Je suis encore jeune. - Coucou ma puce ! Fit Jahia qui passe la tête à l'embrasure de la porte. - Coucou baby ! Répondis-je. Rentre donc. Elle c'est Jahia ASSOLO. C'est ma meilleure amie. On bosse ensemble depuis 6 mois déjà. C'est une camerounaise. On s'est rencontré à Lyon dans un super marché. J'y suis allée pour ma cure après mon mariage raté. J'avais eu un vrai goumin comme l'aurait dit Jahia. J'avais donc besoin d’une thérapie au point où j’en étais. Ce jour là, je suis sortie achetée un truc et j'avais oublié mon porte monnaie à la maison et je n'avais plus mes cartes de débit sur moi. Malheureusement, je ne m'en étais rendue compte que quand il fallait régler à la caisse. Le caissier me regardait un genre. Comme si j'avais fait semblant de les oublier pour ne pas payer. La honte ! Je n'arrivais même pas à lever les pieds pour aller redéposer les choses à leur place. Puis une fille derrière moi a proposé de régler ma facture. Au début j'étais gênée. Mais elle m'a convaincue à force d'insister de la laisser s'en occuper. J'avais finalement fini par prendre son numéro dans le but de la rembourser plus tard. Au moment de lui rendre son argent, elle m'invita à sortir à la place. Puis de fil en aiguille, on s'est lié d'amitié elle et moi. Et aujourd'hui, elle est, en plus d'être ma meilleure amie, mon bras droit. Je n'arrive à rien sans elle. - C'était très réussi hier soir ma belle, elle affirme au moment de tirer la chaise pour s’asseoir. - Oui, oui, je me contente de dire. Le client avait l'air... satisfait. Pour le bonheur des femmes de cette boîte. - Pourtant tu n'as pas l'air d'être contente. Elle croise ses jambes. - C'est encore quoi cette fois Allie ? Elle demande sur un ton de reproche. Je n'ai rien repondu. Qu'aurais je pu repondre après tout ? Que voir mon client et sa femme s'amourracher pendant toute la soirée comme de vrais gamins m'a rendue nostalgique ? Cela ne se dit pas comme ça. Je ne pouvais pas lui mentir non plus. De plus, Jahia me connait parfaitement. Je n'ai pas besoin de parler pour qu'elle sache. Alors, j’avais simplement le regard fuyant. - Non ! Capte t-elle enfin les raisons de mon mal être. Encore ! Ce n'est pas vrai. Allie ! Tu repenses encore à ce type ? Mais bon sang, tu es masochiste ou quoi ? Non, mais... franchement. Ce n'est pas croyable. - J'ai toujours cru qu'il était mon âme sœur Jahia, celui qui m'était destiné. C’est normale ce qui m’arrive. Donc, excuse moi si je n'arrive pas à avancer après ça. - Sauf que là, carrément tu forces ma belle. Nan, mais sérieusement Allie. Tu me pardonneras, mais t’apitoyer sur ton sort n’a rien de nor-mal, elle mime le dernier mot. Le destin n'aime pas qu'on lui force la main. Le destin n'aime pas qu'on embrouille ou qu'on emmêle son fil, j’entends Jahia me répéter à chacun de ces moments down, comme aujourd'hui. Mais, il est là, maître de nos vie, le seul à pouvoir décider de tout comme si l’on n’était que simple spectateur de nos vies. J'étais si près de l'épouser. Je l'ai aimé. Plus que de raison même. J'aurais tout fait pour que notre mariage réussisse. Mais aujourd'hui, avec un peu de recul, je me dis que j'étais sans doute entrain de forcer le destin comme le suggère Jahia. Dommage ! Mais, celui ci avait d'autres projets pour nous deux on dirait. J'ai toujours voulu finir ma vie avec lui. Il a été mon premier amour après tout. Il était mon premier en tout en matière de relation. J'étais une petite novice qui découvrait les soubresauts d'un sentiment assez étrange. - Si ça se trouve, ton type là a refait sa vie, me pique Jahia vert de rage. - Ou peut être qu'il lui est arrivé quelques chose de grave... Peut être qu'il a perdu la mémoire, je réponds même si moi même je n’y crois pas. - Passe à autres chose ma belle. Tu te fais du mal gratos. Tu es une gentille fille. Tu mérites un homme... un vrai qui saurait réparer ce petit moteur qui bat dans ta cage thoracique. - Et comment baby ? On a eu 5 ans de relation. Dont 2 ans de vie commune avant de se décider à sauter le pas. Jamais, je n'aurais voulu abandonner mes rêves d'être son épouse en chemin. L'aimer comme personne ne l'a jamais aimé auparavant, l'aimer d'un amour sans fin et terminer ma vie à ses côtés. C'était ce dont j'ai toujours voulu. Jahia soupire. - A t'il même eu de commencement pour cet amour ? - C'est arrivé, et puis voilà, je la reprends. On a sans doute pensé à des choses différentes pour cette même phrase. Mais... Jahia s’agace. - Stop. Je ne suis pas venue ici pour parler de ton ex super con qui n'a pas su te traiter à ta juste valeur. Mais pour bosser. Tu m’épuises avec ton type. Je soupire et m’adosse contre le dos de la chaise. J'étais jeûne, sans doute stupide aussi. J'ai imaginé des histoires. Mais tout n'était que dans ma tête. J'en suis consciente. Ce sont les actes qui refusent de suivre. Quand ce soir là, je suis restée debout, plantée devant l'autel des heures durant, attendant mon fiancé qui ne s'est jamais présenté, j'ai trouvé que la vie était assez cruelle avec moi de m'avoir infligée pareille humiliation. Pourtant la vie n'en avait rien à voir avec ce qui m'arrivait. Cette douleur que j'ai ressentie, ce besoin d'en finir qui m'animait, il n'y a que mon fiancé qui en était le responsable. Mais je ne voulais rien voir. J'ai préféré penser ainsi car cela faisait trop mal d'accepter la réalité telle qu'elle était. Plus tard, je m'étais retrouvée toute seule à m'excuser auprès de toutes ces personnes ayant effectué le déplacement pour assister à notre mariage. Les gens parlaient. Certains avaient pitié de moi. D'autres se moquaient carrément. Ils chuchotaient entre eux. J'attendais. Je patientais. Mais mon fiancé ne se pointa pas. J'ai dû accepter les faits tels qu'ils étaient à la fin. Ce soir là je suis passée par toutes les émotions en un temps record. D'abord la colère pensant qu'il allait arriver en retard le jour qui était censé être le meilleur de toute notre existence. J'aurais tellement préféré que ça soit le cas en fin de compte vu qu'il ne s'est jamais pointé. Puis l'inquiétude en remarquant que plus d'une heure plus tard il n'était toujours pas là. J'ai pensé qu'il a dû lui arriver quelques choses en chemin. Pensant au pire, j'étais en panique. Je faisais les cents pas dans l'allée de l'église. Tout le monde me questionnait au sujet de sa position. Malheureusement, je n'avais rien à dire. Je ne savais pas. Ensuite le chagrin en voyant le visage abbatue de mes proches. Ma famille n'avait jamais accepté Sébastian. Ils s'accommodaient juste pour me faire plaisir. Mes parents le trouvaient beaucoup trop parfait. Mon frère trouvait que c'était un trou du cul. Même Mickaëla (ma sœur), celle qui aime tout le monde, trouvait que ce n'était pas un mec pour moi. Elle ne ratait pas une occasion pour le mentionner d'ailleurs. Et en dernier lieu est survenu le désespoir. Malgré toute l'humiliation subit par sa faute, j'étais prête à l'écouter. Je voulais entendre de sa bouche ses justificatifs. Quoique disaient mes proches, je me consolais avec l'idée qu'il y ait pu avoir une bonne raison pour qu'il m'abandonne ainsi à l'autel. Deux ans plus tard, toujours rien. C'est comme si la terre l'avait avalé. Et je n'ai toujours pas mes reponses. Donc passer à autres chose, cela va être difficile. On ne passe pas ainsi du coq à l'âne sans une bonne raison, je dirais. - Tu es mon amie. C'est normal d'écouter mes peines de cœur Jahia. - Oui... c'est vrai. Mais là, tu abuses Allie. Maman m'a toujours appris que notre destin est tout tracé dès notre premier jour sur terre. Sauf que ça nous échappe. On s'obstine quelques part alors que là n'est plus notre place. Abdique ma belle. - Et comment on fait pour le savoir ? - Je n'en ai pas la moindre idée. Autrement, j'aurais déjà l’homme de mes rêves à mes pieds, rigole t-elle. Ce que je sais par contre, c'est que cet abruti ne mérite pas que tu arrêtes de vivre pour lui. Cela fait plus de 2 ans Allie. Avance. Va de l’avant. - Bon, fis je résignée. Remettons nous au travail. On ne va pas pouvoir terminer à ce rythme. Et de plus, je ne suis pas prête à entendre tout ce dont tu me diras si l'on continue cette discussion. Je me présente. On me nomme Alissa Marakina FURE. J'ai 27 ans. Je suis organisatrice d'évènements. Je travaille à mon compte. J'ai pu avec l'aide de mes parents, j'ai nommé là Eunice et Mathis FURE, à monter ma propre boîte. Ce n'est pas grand chose. Mais je m'y plais beaucoup. L'événementiel a toujours été ma grande passion. Mes parents ont quatres enfants. Ma plus grande sœur Serena 39 ans, mariée et mère de deux enfants. Myla et Louane sont deux adorables petites filles. Elles sont supers câlines toutes les deux. Je les adores beaucoup. Et c'est reciproque, je dirais. Il y a Mathis Junior, 34 ans. L'unique fils des parents. Parfois il croit être mon père celui là. Juste parce qu'il partage son prénom en plus du nom. Il squatte encore chez les parents. A son âge, aucune femme n'a voulu de sa tronche de prétentieux à deux balles. Il collectionne les filles comme des baskets. Ce sont ses deux seules passions d'ailleurs. Il y a aussi Mickaëla. Agée de 32 ans, elle peut être aussi douce que peste. A l'heure là, elle est retournée vivre en Belgique, notre pays mère. La France ce n'était pas le rêve pour elle. Nulle part ne l'est apparemment vu que madame voyage partout et tout le temps. Puis, il y a moi la petite dernière. Nos parents n'ont jamais fait de differences entre tous les quatres. On a tous reçu la même éducation, le même amour. Heureusement, sinon, cela aurait fini par créer de la jalousie au sein de notre famille. Et tout le monde sait comment la jalousie peut être nocive pour une famille. On a bossé quelques minutes Jahia et moi. On a de nombreux programmes pour ce mois ci, il fallait faire le point. Après on verra avec les filles pour déléguer quelques uns. Depuis la fête d'anniversaire de la femme du PDG de Ibie Lux beauty, on a de plus en plus de clients qui fait appel à notre boîte. Jahia était sur le départ. Puis elle se tourna et revient vers moi. - Je sais que parfois je peux être dure avec toi, elle me souffle avec douceur. Mais j'ai juste envie que tu te reprennes en main sœurette. Que tu sois heureuse. Tu sais, la vie est belle. Et, à chaque minute qui passe nous devons faire en sorte que la vie soit un moment précieux et agréable, simple et équilibré en s'entourant de personnes honnêtes et positives. Des personnes qui veulent êtres avec nous car la vie est un trésor précieux. A nous de la faire briller de tout son éclat. - J'ai déjà essayé Jahia, avouais-je la douleur au cœur. Avec Bruno tu te souviens ? - Un seul echec ne signifie pas que tu dois abandonner pour autant. - Si tu le dis. - Oui je le dis. Et c'est même vrai. Un jour tu rencontreras quelqu'un. Et ce quelqu'un te fera oublier tout ces mauvais souvenirs. J'en suis sûre. Non... j’en suis convaincue... Très bientôt même. - Tu es devin maintenant Jahia ? - Au Cameroun... - Et là c'est reparti, je l’interrompis en riant. Ce qui ne la décourage pas de terminer dans sa lancée. Après son petit discours, elle a quitté mon bureau. J'ai fait du tri dans mes paperasses, puis je suis sortie retrouver Madi à l'accueil. J'avais un colis à faire livrer. Habituellement, je les lui laisse et elle se charge de faire transporter ça par le coursier. Je retourne tout de suite après dans mon bureau. Mon frère est passé me voir à l'improviste. C'est à peine si on n'est pas rentré en même temps dans mon bureau. - Junior ! Je fus surpris. - Ça te coûte quoi de m'appeler Mathis ? Il gronde. - Rêve toujours. - Un jour je te ferai ravaler tes mots, il lance sur un ton faussement menaçant. - Qu'est ce que tu es venu faire ici Junior ? Je lui demande après m’être assise. - Voir ma petite sœur. C'est quoi cette question ? Il suit mon geste. - Tu viens assez souvent ces jours ci. J'aimerais juste savoir s'il y a une raison particulière à cela. C'est tout, le sondé-je du regard. - J'aime être proche de ma petite sœur. C'est tout, il me répond sur le même ton. - Avant tu n'avais pas ce besoin ? Je continue, n’en croyant pas un mot. Mon frère est assez vollage. Et moi, je ne travaille qu’avec des femmes dans la boîte. Donc, autant être prudente. - Bien évidemment. Mais là, ce n'est pas pareil. - Hmmm ! Ok ! Mais tu peux l'être sans pour autant venir ici. Tu empêches les filles de travailler. Va poser ton filet de chasse ailleurs. Jahia est entrée au même moment. Elle n'a pas decollé son regard de Mathis un seul instant. Jahia a toujours craqué pour mon frère. Ce n’est nullement un secret. Sauf que ce dernier est un coureur de jupon et il ne la remarque pas. Donc elle se tient un peu à l'écart. Je la comprends en fait. Elle est mon amie. Jamais je ne lui conseillerais de tenter un truc avec mon frère. Tomber amoureux si l'on devrait voir tomber littéralement, on dirait que le fait de tomber amoureux c'est comme une chute du haut d'un immeuble. Et ça c'est exactement ce qui se passerait avec mon frère. Depuis qu'elle est rentrée, Jahia n'a rien dit. Elle est toute gênée. Même Mathis s'en est aperçu de son gêne. - Bon, je crois que je vais m'en aller. Ainsi vous pourrez discuter toutes les deux entre fille, dit il alors qu’il la balaie du regard. Apparemment personne n'a envie de voir ma tête ici, il continue tout en se levant pour s'en aller. - Non... ne pars pas. Je veux dire... Je... Euh... Elle bégaya comme une petite novice. -En fait je voulais dire que... tu pouvais rester. Ce n'est rien d'important. Je repasserais... Elle n'avait même pas terminé sa phrase, qu'elle était déjà partie. -Hmmmm ! Ton amie là, est bizarre. - Elle n'est pas bizarre, pensais je. Elle est simplement amoureux de toi ducon. Comme je né réagissais pas, Mathis claqua des doigts. - Mara ! M’appelle t-il. - Laisse moi bosser Junior. - Okay. Comme tu me chasse. J'y vais. Il me fait la bise et s'en va. Plus tard, j'ai eu une petite réunion avec les filles. On a une soirée d'anniversaire pour ce soir. Et une soirée de fiançailles en weekend. On fait les choses étapes par étapes. Apparemment tout est prêt. Prions pour que ça soit le cas. Et qu'à la dernière heure personne n'a à s'inquiéter de ce qui manque. Je laisse le bureau en même temps que Jahia. Je vais me repomponner chez moi avant de me rendre sur place. J'habite un tout petit appartement sur Paris. Au trajet pour chez moi, jai été pris dans les bouchons. Heureusement que cela n'avait pas duré longtemps. J'arrive à la soirée avec un quart d'heure de retard. Jahia avait tout pris en charge. C'est sur que je ne pourrais jamais me passer de ses services. Cette fille c'est une vraie fée. C'est ma bonne fée. Elle discutait avec une dame. Je me suis approchée d'elles. La dame s'est éclipsée au même moment. - On dirait que j'ai fait fuir ta nouvelle amie. - Non. Pas du tout. Elle était déjà sur le départ. C'est notre nouvelle cliente. Et sa bourse est pleine. Des clientes comme on les aime. Elle rigole seule à sa blague. - Et bien. Tu ne chômes jamais toi. - Jahia ! Chômer ! jamais, jamais. - Et c'est toi qui me demandes de prendre du temps pour moi. Regarde on est là. Partout dans la salle, il y a plein de beau mec. Et tout ce qui t'intéresse ce sont nos nouveaux clients. Tu es pathétique ma vielle, dis je pour la taquiner. Tu ne vaux pas mieux que moi. Elle me delaisse sans ajouter quoique ce soit. Je me mêle à la foule afin d'avoir le feedback de la soirée. Jusqu'ici tout roule. Alors il n’y a pas à s’en faire. Je note tout ce qui est positif. Ce qui est à améliorer aussi. Les minutes d'après je me retrouve dehors. J'avais besoin de prendre un peu l'air. Alors que j'étais dehors, j'ai cru appercevoir un revenant. Je n'avais consommé qu'un verre de vin de toute la soirée. Cela ne pouvait pas être une hallucination. J'ai tenté de m'approcher de plus près. Sauf que je n'ai pas pu y être à temps pour le rattraper. Il était déjà parti. Je suis rentrée toute bouleversée. Jahia s'est jointe à moi. - Que... que se passe t'il Allie ? Elle m’attrape par la main. - Je... je l'ai vu. Jahia je l'ai vu. Il... Il était là, dis-je toute essoufflée. - Qui donc ? - Sebas... Sebastian, je cligne des yeux histoire de vérifier que c'est réel. - Qu... quoi ? C'est une p****n de mauvaise blague ? Comment ça tu l'as vu ? Tu délires complètement Allie. A l'heure là, ton Sébastian n'est plus à Paris. Il fait le tour du monde avec une blondasse si ça se trouve. - Je.. je sais que je ne l'ai pas inventé Jahia, j’affirme encore à bout de souffle. Ce n'est pas dans ma tête. - Il y a un mois tu avais pourtant assuré la même chose. Et jusqu'ici, tu ne l'avais plus revu. Tu ne t'es jamais dit que tout ça pouvait n'être que le fruit de ton imagination ? Tu es obsédée par ce type. Bon sang ! Allie, fait ton deuil. - Sauf que Sébastian n'est pas mort Jahia, j’hurle. - T'abandonner comme il l'avait fait par le passé. Il devrait l'être pour toi, elle me lance sur le même ton. Jahia est un amour de personne. Sauf quand on discute de Sébastien. Elle ne dit jamais rien de gentil sur lui. - On arrête là. Ça va partir dans tous les sens comme à chaque fois si on continue. - Et cela jusqu'à ce que tu comprennes que ton Sébastian là n'en vaut pas la peine. - Anh anh ! La soirée s'est bien passée. Client content signifie mission accomplie. On pourra se focaliser sur les fiançailles ce weekend. Je suis alors rentrée chez moi. De toute la soirée j'ai été troublée par cette personne que j'ai appercue au coin de la rue. Je suis convaincue que c'était Sébastian. Même si je n'ai pas eu le temps de le voir de plus près. Le lendemain, je suis passée rendre visite à mes parents avant d'aller au boulot. Ils sont à la retraite. Et Serena vit à Marseille. Donc je suis sure de les trouver à la maison. Dès que j'ai passé la porte d'entrée, j'ai commencé à crier leurs noms. - Pourquoi t'as besoin de crier comme ça ? M’accueille ma mère. Tu crois qu'ici c'est chez toi peut être ? Je m’approche et lui fait la bise. - Bonjour maman ! Moi aussi je suis contente de te voir. - Ouais ! C'est ça, elle me toise avant d’appeler papa. Mathis ! Mathis ! Descend. Il y a ta fille au salon. Mon père est arrivé au salon quelques minutes plus tard. Il est venu m'embrasser avant de prendre place sur le sofa. - On ne te voit presque plus ici ma chérie, il me pris dans ses bras. T'as un problème avec nous ? - Je n'ai pas trop le temps... - Pas trop le temps pour passer voir tes parents ? Et bien ! Me coupe maman. - Laisse parler l'enfant Eunice, intervient mon père. - Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire maman. C'est juste que le boulot... - Le boulot ! Le boulot ! Tu n'as que ça à la bouche. Le boulot. Pour une fille de ton âge. C'est quand tu vas aussi penser à te stabiliser ? - Quoi, mon âge ? Pourquoi crois tu que je bosse maman ? - Je ne te parle pas de ton foutu boulot que tu branles comme une fierté dès qu'on te parle de stabilité. Je te parle de te trouver un homme. Moi, à ton âge, j'étais déjà madame FURE... avec enfant en prime. - Maman ! J'ai 27 ans. Pas 40. Et même si j'en avais 40. Tout se fera au moment voulu. J'ai été fiancée. J'allais même me marier. Tu t’en rappelles ? Elle me toise. - Comment l'oublier ? - Eunice, arrête de stresser l'enfant. Elle est encore jeune. Donc, ça viendra. - Comme tu as remarqué qu'elle fait des efforts pour cela. Bien sûr que ça viendra. - Maman, un mariage ne représente pas tout dans la vie. Encore plus en se mettant la pression. Mieux vaut être célibataire qu’aller en foyer avec la mauvaise personne. D'autant plus, tu ne dis pas la même chose pour Junior. Il est plus âgé que moi pourtant. - Junior est un homme. Tu ne peux pas te comparer à lui. Ce ne sera jamais la même chose. Une femme à cet âge se doit d'être chez son mari. Regarde ta sœur Serena. - Ah oui ! Et pourquoi donc ? Quelle différence cela fait pour un homme ou une femme. Être célibataire a toujours la même définition. Tu oses ramener Serena. Que sais tu de son couple. - Elle est mariée. - Et après. - Rien. Et pour les hommes ma fille, sache qu'ils ne sont pas concernés par l'horloge biologique. Comme tu penses te mesurer à eux à tout égard. - Je ne vois toujours pas la différence maman. Comprenant que je n’allais pas abdiquer, elle fit une croix sur sa bouche avec les doigts. - De toutes façons, je ne parlerai plus de tes histoires. Avec ma mère, c'est devenu ainsi ces derniers jours. Elle cherche à tout prix à me caser. Et comme je refuse les prétendants qu'elle m'a déjà présentée, elle me fait la gueule. Je la comprends. C'est ma mère. Elle veut mon bien. Sauf que là, elle s'y prend très mal. C'est plus qu'une obsession pour elle. Je me lève du canapé. - Il vaudrait mieux que j'y aille. Je suis déjà en retard d'ailleurs. - En retard où ça ? De ton boulot où tu es toi même ton propre patron ? - Cela change quoi à la ponctualité mère ? Je leur ai fait la bise à tour de rôle, avant de prendre la porte. - Ciao maman ! Je t'aime.
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